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ÉDITIONS ANTÉRIEURES |
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La lutte contre les îlots de chaleur, une question de santé publique |
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En début d’année, l’arrondissement a adopté toute une série de modifications à son Règlement d’urbanisme afin de lutter plus efficacement contre les îlots de chaleur urbains.
Voici un dossier qui, preuves scientifiques à l’appui, vous aidera à mieux comprendre ce phénomène et son impact sur la santé humaine et l’environnement.
Chaleur et pollution de l’air Les îlots de chaleur ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé des Montréalais. Ils ont des conséquences immédiates sur la qualité de l’air, car ils contribuent à la diffusion des polluants et à la formation du smog, nocif pour la santé.
Ce phénomène accentue la fréquence, la durée et l’intensité des vagues de chaleur accablante qui menacent la santé des personnes atteintes de maladies chroniques, des très jeunes enfants et des personnes âgées.
À Montréal, la pollution atmosphérique serait à l’origine de 1 540 décès prématurés par année. La recrudescence des problèmes respiratoires aigus et des bronchites ainsi que l’affluence aux urgences des hôpitaux sont aussi liées à l’augmentation des concentrations de polluants dans l’air.
Devant ce constat, l’arrondissement a décidé de prendre ses responsabilités et d’agir contre la prolifération des îlots de chaleur pour le bien collectif.
Dorénavant, lors de la réfection complète d’un toit existant ou de la construction d’un nouveau bâtiment (public ou privé), seule l’installation d’un revêtement de toiture dont l’indice de réflectance solaire est d’au moins 78 sera autorisée. Les toits pourront être revêtus d’un matériau de couleur blanche, peints de couleur blanche ou encore recouverts d’un enduit réfléchissant ou d’un ballast de couleur blanche. L'aménagement de toits verts, ou toitures végétalisées, est bien sur autorisé.
La question du coût Un toit blanc avec une membrane thermoplastique (TPO) coûte environ 15 % à 20 % plus cher qu’un revêtement traditionnel, mais sa durée de vie est de deux à trois fois plus longue. En ne chauffant pas, la surface blanche conserve plus longtemps son élasticité naturelle,contrairement au bitume qui sèche plus rapidement en chauffant.
Soulignons aussi qu’en réduisant l’absorption de chaleur en été, les toits blancs améliorent le confort dans les bâtiments et réduisent la facture de climatisation.
À titre d’exemple, le Collège de Rosemont a réduit ses coûts d’électricité de 40 % après avoir procédé à l’installation d’une toiture réfléchissante et d'un toit vert.
Les toits blancs en pays nordiques Il est vrai que l’installation de matériaux réfléchissants sur les toitures des bâtiments n’a pas autant d’impact en pays nordiques que dans les régions situées plus au sud. Cependant, comme les problèmes de santé et la pollution engendrés en été par les îlots de chaleur sont bien réels, cette réglementation garde toute sa pertinence.
Par ailleurs, le réchauffement des logements par les toits n’est pas aussi important durant les autres saisons qu’en été. Au printemps et à l’automne, comme les journées sont plus courtes et que le soleil ne monte pas aussi haut dans le ciel, les rayons solaires ne percutent pas directement le toit, et le réchauffement s’en trouve amoindri. L’hiver, lorsque la neige recouvre les toits, l’effet de réchauffement est annulé.
Vous devez maintenant demander un permis au coût minimum de 50 $ avant de refaire votre toiture. Composez le 514 868-3566 pour vous renseigner.
L’arrondissement donne l’exemple Avant même l’entrée en vigueur du règlement, l’arrondissement avait déjà amorcé l’installation de toits blancs sur ses bâtiments. Ainsi, le centre Rosemont, le centre Masson, le 1351, des Carrières, le 1220, des Carrières et un certain nombre de chalets de parc sont déjà munis de toits blancs. La nouvelle réglementation stipule que tout nouveau bâtiment public ou privé doit être muni d’un toit blanc ou vert. |
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Invitation |
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Pour en savoir plus! Une conférence sur la lutte contre les îlots de chaleur a eu lieu à la mairie d'arrondissement le lundi 11 avril. Plus de 50 personnes ont assisté à cette séance d'information animée par M.Yves Beaudoin, professeur au Département de géographie de l’UQAM et le docteur François Reeves, cardiologue et professeur agrégé de médecine à l’Université de Montréal. Vous pouvez visionner la séance d'information (trois vidéos) : première partie, deuxième partie et la période des questions.
Visitez notre site Internet, vous y trouverez toute l’information concernant la démarche à suivre si vous avez à refaire votre toiture et une comparaison des coûts d’installation d’une toiture réfléchissante, de même que les études scientifiques sur lesquelles reposent notre plan de lutte contre les îlots de chaleur.
http://ville.montreal.qc.ca/rpp |
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D'autres mesures pour lutter contre les îlots de chaleur |
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Le verdissement Les nouvelles mesures adoptées par l’arrondissement exigent qu’au moins 20 % de la superficie d’un terrain accueillant une nouvelle construction soit aménagé avec des plantes, arbres ou arbustes en pleine terre. Cette disposition, qui ne s’applique pas aux principales artères commerciales, favorisera la qualité de l’air et contrera la création d’îlots de chaleur. Aussi, tout nouveau stationnement de 10 places et plus devra être paysagé sur au moins 15 % de sa surface.
Notons qu’il est également interdit d’installer une dépendance (remise, cabanon ou autres) si celle-ci entraîne l’abattage d’un arbre, à moins qu’aucune dépendance de moins de 15 mètres carrés ne puisse être implantée. Les amendes pour l’abattage d’arbres sont aussi majorées. Rappelons qu’il faut un permis pour abattre un arbre.
La perméabilité des matériaux Les villes sont très bétonnées, et les sols qui s’y trouvent n’absorbent qu’une très faible proportion de l’eau de pluie. Parce que l’eau est peu disponible pour les sols urbains, les processus naturels rafraîchissants, comme l’évaporation de l’eau contenue dans les sols et l’évapotranspiration de la végétation, sont restreints et ne peuvent contrer le réchauffement urbain.
Dorénavant, les matériaux de recouvrement d’une aire d’entreposage, de chargement ou de stationnement sont idéalement le pavé alvéolé, le béton, le gravier gris ou tout autre matériau inerte avec un indice de réflectance solaire d’au moins 29. |
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Une heure pour la Terre! |
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L’arrondissement invite les citoyens à faire un petit geste pour l’environnement en éteignant leurs lumières, le samedi 26 mars, de 20 h 30 à 21 h 30, à l’occasion d’Une heure pour la Terre. Montréal appuie cet événement mondial en plongeant dans le noir plusieurs édifices municipaux dans toute la ville. Joignez le mouvement pour la sauvegarde de votre planète.
http://wwf.ca/fr/uneheurepourlaterre/ |
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Ventes-débarras maintenant autorisées |
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Fait inconnu pour plusieurs, avant les récentes modifications apportées au Règlement d’urbanisme, les ventes-débarras étaient interdites dans l’arrondissement. Elles sont maintenant autorisées, mais encadrées.
Ce type d’activité est autorisé quatre fois par année, à dates fixes, soit le samedi, le dimanche et le lundi qui précèdent le 25 mai, le premier week-end des mois de juin et d’août ainsi que le samedi et le dimanche qui précèdent le premier lundi de septembre, et ce, entre 9 h et 18 h.
Précisons qu’une vente-débarras telle qu’entendue dans la modification du Règlement est une activité non commerciale d’objets utilisés ou acquis à des fins domestiques par des résidants de l’arrondissement, et que seul l’occupant d’un logement peut tenir une ventedébarras sur le terrain où est érigé ce logement.
L'affichage relatif à une vente-débarras n’est autorisé que sur la propriété où se déroule l'activité et ne pourrait être installé plus tôt que quatre jours avant la tenue de l’événement. Celui-ci devra être enlevé au plus tard une heure après la fin de la vente. |
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Protégeons notre patrimoine |
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Les fenêtres et les portes d’origine des bâtiments typiques font le charme de nos rues et contribuent à donner à nos quartiers leur caractère unique.
Un entretien régulier permet de conserver vos portes et vos fenêtres d’origine en bon état, mais, advenant que vous deviez les remplacer, il est recommandé d’opter pour des portes et fenêtres similaires aux originaux.
Un permis est nécessaire pour le remplacement de portes et de fenêtres.
Téléphone : 514 868-3566
Porte d'origine restaurée. Nouvelle porte respectant les caractéristiques d'origine. |
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Chronique horticole |
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La saison du jardinage approche Avez-vous remarqué que chaque année, les fleurs agrémentent joliment nos parcs et nos rues? Voici quelques suggestions coups de coeur de nos jardiniers experts que nous vous invitons à essayer dans votre jardin.
Les graminées, feuillages qui dansent au vent S’harmonisant facilement avec vivaces et annuelles de tous genres, les graminées, de par leur légèreté, ajouteront une note originale à votre jardin.
Suggestions de graminées annuelles préférant le soleil :
Pennisetum rubrum, un millet classique au feuillage pourpre et aux épis rosâtres.
Pennisetum Fireworks, un millet raffiné à la panachure bourgogne, marginée de rose.
Pennisetum Jade Princess, un millet lumineux aux épis foncés, aimant la mi-ombre. Les coléus, feuillage coloré pour les zones ombragées L’ajout d’une plante à feuillage complète bien les agencements de fleurs. Les coléus possèdent des feuillages très décoratifs pouvant égayer les sections ombragées par leurs teintes des plus variées.
Suggestions de coléus s’adaptant bien à toute luminosité : Coléus Mariposa, un grand coléus au feuillage amalgamé de rose foncé, cramoisi et pourpre, résistant très bien à la chaleur et au soleil. Coléus Henna, un coléus d’un beau vert chartreuse sur le dessus et agencé de pourpre dessous. Ombre et soleil lui réussissent. Coléus « Rose to Lime », un coléus au feuillage verdâtre moucheté de rose pourpré, appréciant l’ombre ou le soleil et la chaleur. Idéal en contenants. Les annuelles, une explosion de couleurs! Touches colorées de l’été à la palette infinie, les annuelles agrémentent votre patio, vos pots ou votre parterre! Respecter leurs besoins en lumière est un gage de réussite. Pour les endroits ensoleillés : Rudbeckia hirtaTiger Eye Gold, Zinnia Zahara Fire ou Cherry, Angelonia Carita Raspberry, Vinca Cora, Salvia splendens Mojave. Pour les endroits ombragés : Begonia tuberosa GO-GO, Impatiens Accent, Begonia Dragon Wing rouge, Impatiens Nouvelle-Guinée, Begonia x hybrida Big Red. Les vivaces, pérennité assurée! Quel plaisir de retrouver, année après année, ces plantes diversifiées et colorées qui tiennent une première place au jardin! Nous vous en suggérons quelques-unes : Pour les endroits ensoleillés : Hemerocallis Stella De Oro, Echinacea PowPow Wildberry, Campanula carpatica Blue Chips Sunrise, Coreopsis grandiflora Jethro Tull, Achillea millefolium Red Velvet Negligee. Pour les endroits ombragés : Hosta Orange Marmalade, Astilbe Arendsii Cattleya, Heuchera Alabama, Tiarella Jeepers Creepers, Cimicifuga simplex Black. Trucs et astuces • Pour nourrir votre sol, garde-manger de vos plantes, donnez-lui un apport annuel de compost, en début ou fin de saison, variez votre choix de compost (crevettes, mouton, forestier ou domestique). Cet apport de matière organique enrichira la gamme d’éléments nutritifs du sol. Mélanger une fine couche de compost aux 15 premiers centimètres de sol, sur toute la surface de votre plate-bande. • Le binage et le bêchage léger du sol brisent la croûte de surface et aident à la pénétration de l’eau dans le sol. • L’espace réduit d’un pot ou d’une corbeille suspendue augmente la demande en fertilisants des plantes. Favorisez les engrais naturels à dégagement lent qui combleront graduellement les besoins en nutriments. • Pour des annuelles florifères, quelques arrosages avec un engrais soluble stimuleront la floraison. • Attention à la surfertilisation pouvant diminuer la capacité d’absorption d’eau des plantes. Bien suivre les recommandations des fabricants.
Prochaine chronique : jardiner sans pesticides grâce à nos alliés, les biopesticides et les pratiques culturales améliorées. |
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